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De Figeac à Cahors par Rocamadour

Camino Francés

Dernière ligne droite vers Santiago!

Camino Francés Compostelle

Voilà, nous y sommes, le marcheur entame, bien qu’encore longue, la dernière ligne droite vers Santiago. C’est officiellement à Puente la Reina que le Camino Francés Compostelle commence. Par le pont médiéval qui franchit le Rio Arga, les chemins s’unissent à nouveau, c’est un carrefour de premier ordre.

La via Tolosana arrive d’Arles en Provence, avec son flot de marcheurs transalpins venus de la lointaine Italie. Depuis le Col du Somport, la Tolosana a pris le nom de Camino Aragonés. L’ambiance monte d’un cran, nous sommes au cœur de l’histoire du chemin, pas un pas sans une chapelle, un oratoire, une histoire ou une légende à découvrir.

Pas un village traversé sans un “Buen Camino”, lancé par un paysan qui rejoins son potager ou une grand-mère allant faire ses courses. La foule des pèlerins marcheurs se rencontre, se concentre, se sépare, ainsi va la vie sur le Camino, au grès de la journée, entre partages, solitudes et retrouvailles.

Après les vignobles de la Rioja, il faut franchir les Montes de Oca, autrefois royaume des brigands et autres détrousseurs de pèlerins. Arrive ensuite la magnifique Burgos et sa non moins splendide cathédrale gothique de Santa Maria,  troisième d’Espagne par ses dimensions, après celles de Seville et Tolède. Dans les ruelles tout autour de la cathédrale, nous  pourrons déguster de savoureuses tapas, qui n’ont rien à envier à celles de San Sebastian, pourtant très réputées.  “Con pan y con vino se anda el Camino”, la formule est bien connue du pèlerin et il nous faut bien cela pour prendre des forces car à partir du lendemain nous devons affronter la redoutable Meseta Central.  Probablement les étapes les plus rébarbatives du Camino Francés nous attendent, nous marcherons plusieurs jours d’affilé dans un paysage assez monotone, il faut le reconnaître, ponctué de si de là de quelques collines. Nous traversons un véritable océan de champs de céréales et de près à moutons à l’herbe bien maigre. Le climat est rude, quelque soit la saison, sous une chaleur suffocante et une poussière non moins étouffante, sous une pluie battante de printemps, un vent violent que rien n’arrête… par des pensées vagabondes et des moments de solitude, nous forgerons probablement ici votre Expérience du chemin.

Voici enfin Leon, toujours l’histoire, les cathédrales, les murailles de fortifications… et le modernisme avec Antoni Gaudi, qui signa ici avec la Casa Botines, une de ses rares réalisations hors de sa Catalogne natale. On retrouve le maître du modernisme quelques kilomètres plus loin à Astorga où il signa la reconstruction du palais épiscopal.

Avec la fameuse Cruz de Ferro, dans les Montes de Leon, nous marquons de nos pas un passage mythique du Camino Francés Compostelle, à la fois point culminant du sentier en Espagne à 1504 m d’altitude et passage mystique, où nous déposerons nous aussi, comme des milliers avant nous, un petit caillou, sur ce qui était probablement à l’origine un cairn.

Ponferrada et son château templiers, Villafranca del Bierzo et ses vins réputés, les jours qui suivent seront instances. Arrivés, nous serions tentés de dire enfin, le dernier gros dénivelé de ce voyage vers Santiago avec la monté à O’Cebreiro. Nous arrivons en  Galice et le voyage touche à sa fin, quelques étapes seulement nous séparent maintenant de la cathédrale de Santiago…

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